Ukraine : «Cette guerre n'a pas de but», déclare Pierre Lellouche

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Marina Sgard // Crédit photo : Europe 1 , modifié à

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, Pierre Lellouche a déclaré que la guerre entre l'Ukraine et la Russie "n'a pas de but". Il se questionne sur la gestion d'une paix à venir alors qu'il faudrait garantir la sécurité de l'Ukraine avec un budget de défense. 

Une guerre sans intérêt. Alors que le combat se poursuit ce dimanche 27 octobre au matin avec une cinquantaine drones ukrainiens abattus par la Russie, le bilan devient lourd pour l'Ukraine. Et pourtant, pour Pierre Lellouche, cette guerre "n'a pas de but" et aurait dû être empêchée. "On ne connaît pas le but de guerre. C'est quoi de renverser Poutine ou de refaire les frontières de 91 ? Cette guerre n'a pas de but", a affirmé l'ancien député et spécialiste des questions internationales. 

Vers une paix sous l'emprise de conditions ?

Pierre Lellouche s'indigne sur l'impact de la guerre en Ukraine alors que, selon lui, elle aurait pu être évitée. Pour la suite, il envisage un statut de neutralité pour l'Ukraine. Deux ans après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le président russe Vladimir Poutine évoquait déjà "le statut de neutralité" de l'Ukraine comme l'un des prérequis à la fin du conflit. Pour l'ancien député, une paix est envisageable mais les conditions sont multiples. Les garanties de sécurité de l'Ukraine qui passeraient par une adhésion à l'OTAN est un des problèmes qui vont se poser. "Qui va s'occuper de la reconstruction de l'Ukraine soit 700 milliards d'euros ? Qui va s'assurer de la sécurité du pays s'il entre dans l'Union européenne et avec quel budget de défense ? Nous avons devant nous des questions majeures que personne ne se pose", détaille Pierre Lellouche. "Comment allons-nous gérer la paix ?", finit-il par conclure.

En difficulté, l’Ukraine doit renoncer à récupérer les territoires pris par la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky  avait dévoilé mercredi son "plan de victoire", à l'occasion d'un discours très attendu dans lequel il a exclu toute concession territoriale à la Russie et appelé les Occidentaux à l'inviter dans l'Otan.