La Finlande et le Danemark ont annoncé dimanche la fermeture leur espace aérien aux avions russes en représailles à l'invasion de l'Ukraine, rejoignant de nombreux pays européens. La Finlande, qui a une frontière de plus de 1.300 kilomètres avec son voisin russe, "se prépare à fermer l'espace aérien au trafic aérien russe", a déclaré le ministre des Transports Timo Harakka dans un tweet publié dans la nuit de samedi à dimanche. Le moment d'entrée en vigueur de la mesure n'a pas été précisé.
Le Danemark va pousser pour "une fermeture à l'échelle de l'UE"
Dimanche matin, le Danemark a également annoncé la fermeture de son ciel aux avions russes dont les jets privés. Lors de la réunion prévue dimanche des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, "nous pousserons pour une fermeture à l'échelle de l'UE", a déclaré sur Twitter le chef de la diplomatie danoise Jeppe Kofod. L'invasion russe de l'Ukraine "doit être contrée par les sanctions internationales les plus fortes possibles", a-t-il appelé.
Avec les nombreux pays ayant déjà fermé ou annoncé la fermeture de leur espace aérien (pays baltes, Pologne, République tchèque, Bulgarie, Allemagne...), le trafic aérien russe se retrouve face à une très vaste zone de non-survol en Europe, contraignant à d'énormes détours les vols vers l'ouest.
>> LIRE AUSSI - La Russie ferme son espace aérien aux avions liés à la Bulgarie, la Pologne et la Tchéquie
L'enclave russe de Kaliningrad impactée
La fermeture de l'espace aérien finlandais risque aussi d'affecter la desserte de l'enclave russe de Kaliningrad, située au bord de la mer Baltique entre la Pologne et la Lituanie. Moscou a commencé de son côté à interdire, à son tour, aux avions provenant de plusieurs pays de traverser son espace aérien.
La compagnie nationale finlandaise, Finnair, est spécialisée dans les liaisons Europe-Asie survolant la Russie. Mais son trafic est actuellement très réduit du fait du Covid-19 et des restrictions d'entrée en Asie. La Finlande doit également valider dimanche l'envoi en Ukraine de gilets pare-balles, de casques et d'un hôpital mobile pour soutenir le pays face à l'invasion russe. Helsinki a également donné son feu vert de principe cette semaine à l'envoi par l'Estonie d'une quarantaine d'obusiers en Ukraine. Leur transfert au pays en guerre est soumis à l'approbation de l'Allemagne et de la Finlande, anciens propriétaires de ces pièces d'artillerie.