Les civils qui se trouvent à Kherson dans le sud occupé de l'Ukraine "doivent être éloignés" des zones "dangereuses" de combat, a affirmé vendredi le président russe Vladimir Poutine, Moscou y étant confronté à une contre-offensive ukrainienne. "Ceux qui vivent actuellement à Kherson doivent être éloignés des zones de combats les plus dangereuses", a déclaré le chef du Kremlin lors d'une courte cérémonie sur la place Rouge à Moscou pour célébrer le Jour de l'unité nationale russe.
"La population civile ne devrait pas souffrir des bombardements résultant de mesures offensives, contre-offensives et autres", a-t-il ajouté lors d'un échange notamment avec des volontaires russes engagés dans la région de Kherson, territoire ukrainien dont Moscou revendique l'annexion depuis fin septembre.
70.000 civils ont déjà quitté leurs habitations, selon les forces russes
Les autorités d'occupation russes à Kherson avaient annoncé mardi avoir commencé le déplacement de "jusqu'à 70.000 personnes" se trouvant actuellement sur la rive gauche du fleuve Dniepr. La semaine passée, les forces d'occupation russes avaient déjà indiqué que 70.000 civils avaient quitté leurs habitations situées à l'ouest sur la rive droite du fleuve et plus proches de la ligne de front.
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Pour endiguer la dynamique ukrainienne sur le terrain, Vladimir Poutine avait annoncé le 21 septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour appuyer l'armée russe. "Nous avons déjà 318.000 (mobilisés). Pourquoi 318.000 ? Parce que des volontaires continuent d'arriver. Le nombre de volontaires ne diminue pas", s'est félicité le président russe, dont le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, avait donné le 28 octobre le chiffre de 300.000 mobilisés.
"Une ville russe très ancienne"
Selon Vladimir Poutine, 49.000 d'entre eux sont déjà déployés dans des unités militaires combattant en Ukraine. Au sujet de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine que l'armée russe a conquis au printemps après un siège de plusieurs mois, Vladimir Poutine a affirmé vendredi que c'était "une ville russe très ancienne" et indiqué vouloir entamer d'importants travaux de reconstruction.
Plus tôt vendredi, le président russe avait déposé une gerbe de fleurs au pied du monument en hommage à Kouzma Minine et Dmitri Pojarski, deux figures de l'histoire russe qui avaient aidé à la libération de Moscou de l'occupation polonaise au début du XVIIe siècle. Le Jour de l'unité nationale russe, non travaillé en Russie, commémore cette révolte populaire contre les forces polono-lituaniennes en 1612.