Les principaux candidats à la présidentielle ont condamné ce jeudi matin l'invasion de l'Ukraine par la Russie, appelant à mêler action diplomatique et sévères sanctions ciblées contre le régime russe, voire à livrer des armes à Kiev. A droite, la candidate LR Valérie Pécresse a condamné "la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine". "Les sanctions de l'Union européenne doivent être immédiates, sévères, ciblées et coordonnées avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni", a-t-elle souhaité dans un tweet.
Je condamne avec la plus grande fermeté la guerre entamée par la Russie en #Ukraine. Totale solidarité avec le peuple ukrainien. La réponse de la France et de l’Europe doit être vigoureuse, coordonnée et sévère.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 24, 2022
Dans un communiqué, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a "condamn(é) sans réserve l'intervention militaire russe", et a appelé Emmanuel Macron, "comme l'avait fait le président Sarkozy en août 2008 lors de la crise géorgienne, à se rendre sans délai à Moscou puis à Kiev pour négocier un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d'une médiation et d'une négociation de paix". Sa rivale Marine Le Pen (RN), qui avait été reçue lors de la précédente campagne présidentielle par Vladimir Poutine et continue de rembourser à un créancier russe un prêt d'environ 9 millions d'euros, n'avait pas encore réagi.
Des appels à réagir
A gauche, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon a souhaité dans un communiqué "une réunion immédiate de l'organisation de sécurité et de coopération en Europe" (OSCE) et une délibération "d'urgence" de l'Onu pour obtenir "un cessez-le-feu immédiat et un retrait de toutes les troupes étrangères d'Ukraine".
Le candidat écologiste Yannick Jadot a plaidé dans un communiqué également pour que la France et l'Union européenne organisent "des livraisons d'armes pour que les Ukrainiens puissent se défendre et des sanctions d'une ampleur exceptionnelle contre Poutine et ses complices, en les bannissant de la communauté internationale". La candidate socialiste Anne Hidalgo a "condamné avec la plus grande énergie l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine" et appelé dans un tweet à "réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel".
Je condamne avec la plus grande énergie l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine. En ces moments sombres pour la paix et pour l’Europe, j'exprime ma solidarité et mon soutien avec l’Ukraine et son peuple. Nous devons réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) February 24, 2022
"Disons les mots : ce n'est plus une agression, une attaque, une violation de frontières, c'est la guerre. C'est à cette hauteur que la France, l'Union européenne, le Conseil de l'Europe, l'OSCE et l'ONU doivent réagir", a réagi de son côté l'ex-Garde des Sceaux et candidate Christiane Taubira sur Twitter. Le candidat communiste Fabien Roussel a dénoncé sur France 2 une "déclaration de guerre" de Vladimir Poutine et appelé à "tout mettre en oeuvre pour désarmer les armées (...), pour que ça n'aille pas plus loin".
#UkraineRussie | Le droit international est violé. L’impuissance ne peut servir de réponse. pic.twitter.com/NXVd1s84Nb
— Christiane Taubira (@ChTaubira) February 24, 2022
"La France solidaire de l'Ukraine"
Dans les rangs des députés, la présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale Valérie Rabault a souligné sur Twitter que "l'Europe a les moyens de bloquer le système bancaire russe et de soutenir logistiquement et militairement l'Ukraine". A droite, le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a appelé sur Public Sénat à "sanctionner financièrement, personnellement, Vladimir Poutine, sa famille, tous ceux qui gravitent autour de lui", à "supprimer des visas", "cesser d'accueillir des dignitaires russes" en France et sanctionner les banques russes publiques comme privées.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi le début d'une "opération militaire" en Ukraine où de puissantes explosions et les sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans plusieurs villes, Kiev affirmant qu'une "invasion de grande ampleur" était en cours. Emmanuel Macron, qui a appelé Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires", tient un conseil de défense depuis 9 heures. "La France est solidaire de l'Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.
La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine. La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 24, 2022