Les forces russes commencent à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, a indiqué mercredi un haut responsable du Pentagone. L'armée russe a commencé à se retirer de l'aéroport de Gostomel, au nord-ouest de Kiev, et "Tchernobyl est une autre zone où ils commencent à se repositionner, quittant Tchernobyl pour aller au Bélarus", a déclaré à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat. "Nous pensons qu'ils sont en train de partir, je ne peux pas vous dire s'ils sont tous partis", a-t-il ajouté.
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Fin des données provenant de la centrale
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a cessé, depuis le 9 mars, de recevoir en direct les données provenant de Tchernobyl. Elle s'est inquiétée dimanche de l'absence de rotation du personnel de la centrale depuis le 20 mars. Le réacteur numéro 4 de la centrale a explosé en 1986, causant la pire catastrophe nucléaire civile de l'histoire. Il est recouvert d'un double sarcophage, l'un construit par les Soviétiques et désormais endommagé, l'autre, plus moderne, inauguré en 2019.
Les trois autres réacteurs de la centrale ont été progressivement fermés après la catastrophe, le dernier en 2000. L'aéroport militaire d'Antonov, à Gostomel, avait été attaqué par les forces russes le 25 février, au lendemain du début de l'invasion de l'Ukraine.
Les États-Unis estiment que les Russes se repositionnent au Bélarus
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a par ailleurs indiqué que "moins de 20%" des forces russes dont l'avancée sur Kiev a été empêchée par la résistance ukrainienne "commençaient à se repositionner" en direction du Bélarus. "Nous estimons qu'ils se repositionnent au Bélarus. Nous n'avons pas de nombre exact, mais c'est notre estimation préliminaire", a ajouté John Kirby au cours d'un point de presse, soulignant qu'aucune des unités ne semblait quitter les alentours de l'Ukraine.
"Ce n'est pas un détail", a-t-il noté. "Si les Russes étaient sérieux sur une désescalade, parce que c'est ce qu'ils affirment, ils les renverraient chez eux. Mais ce n'est pas ce qu'ils font". Moscou, qui dit souhaiter se focaliser sur la région du Donbass, où se trouvent les zones séparatistes de Donetsk et de Lougansk, s'est engagé à "réduire radicalement (son) activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv", dans le nord du pays. Pourtant, les bombardements n'ont pas cessé, notamment dans l'est du pays et autour de Kiev, a noté John Kirby.