L'Union européenne a, comme prévu, prolongé lundi de six mois ses sanctions économiques contre la Russie, pour son implication présumée dans le conflit dans l'est de l'Ukraine, selon un communiqué officiel. "Le 21 décembre 2015, le Conseil européen (qui représente les 28 Etats membres de l'UE) a prolongé les sanctions économiques contre la Russie jusqu'au 31 juillet 2016", précise le communiqué envoyé lundi. Cette décision était attendue, les 28 ambassadeurs des Etats membres auprès de l'UE ayant donné leur accord vendredi pour cette prolongation.
Depuis juillet 2014. Les sanctions avait été introduites le 31 juillet 2014 pour une année "en réponse aux actions de la Russie dans l'est de l'Ukraine", ajoute-t-il. Elles avaient été reconduites pour six mois le 31 juillet dernier jusqu'au 1er janvier 2016. Les sanctions européennes visent de larges pans de l'économie russe, comme les secteurs de la banque, de la défense et du pétrole.
Une liste noire. L'Union Européenne a par ailleurs établi une "liste noire" de personnalités russes et ukrainiennes pour leur implication dans le conflit, qui sont interdites de visas et dont les avoirs sont gelés. La décision a été prise par les 28 en raison de la non application dans leur intégralité des accords de paix de Minsk, signés par Moscou, d'ici la fin de cette année comme attendu. Les accords de Minsk, signés grâce à la médiation franco-allemande, visent à mettre fin au conflit opposant les rebelles prorusses à l'armée ukrainienne, qui a fait plus de 8.000 morts dans l'est ukrainien depuis avril 2014.
Une décision hypocrite. La réponse de la Russie ne s'est pas faite attendre. Elle a reproché lundi à l'Union européenne de préférer prolonger les sanctions économiques la visant plutôt que d'essayer de coopérer à la lutte contre le terrorisme, qualifiant cette décision "d'hypocrite" et "artificielle". "Force est de constater qu'au lieu d'établir une coopération pour contrer les défis clés actuels, comme le terrorisme international, Bruxelles préfère continuer le jeu à courte vue des sanctions", a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères.