Pour l'instant, la diplomatie n'est pas parvenue à faire baisser la tension qui continue de s'accroître entre la Russie d'un côté et les Européens et les Américains de l'autre. Moscou poursuit ses manœuvres militaires près de la frontière ukrainienne. Washington donne l'impression de tergiverser, tandis que l'Europe peine à s'accorder. Lundi soir, à Berlin, la menace russe a occupé l'essentiel de la conversation entre Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz. Un tête à tête d'une heure et plusieurs enjeux pour le chef de l'Etat.
Tout d'abord, faire en sorte que les choses se suivent. La position française, c'est-à-dire la capacité à envisager des sanctions contre la Russie, les nommer, mais surtout la capacité à les mettre en œuvre si la situation dégénère. Alors dans le détail, le président français a essayé de convaincre son homologue de l'impasse dans laquelle se trouvent les Etats-Unis, qui ne croient plus à une issue diplomatique.
Montrer que l'Europe peut être souveraine
Emmanuel Macron, lui, a fait la proposition d'être un acteur essentiel dans le possible dénouement de cette crise en reformant un couple franco-allemand à l'unisson, leader au sein de l'Union européenne. Avec comme objectif d'essayer de montrer que l'Europe peut être politique et souveraine. La souveraineté de l'Union européenne, un concept auquel le président français est très attaché, mais qui produit peu d'effet pour le moment.
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Le problème, c'est que Scholz est à la tête d'une coalition très divisée sur la Russie, avec notamment une partie de ses soutiens qui ne croit pas un seul instant à la menace russe. Emmanuel Macron a donc tenté de le convaincre en utilisant des arguments de politique intérieure. Pour terminer, le président français échangera avec Vladimir Poutine ce vendredi. L'épreuve de vérité pour Emmanuel Macron. La crise ukrainienne sera d'ailleurs au coeur d'un conseil de défense prévu ce mardi matin à 9 heures à l'Elysée.