Des expulsions en cascade. L'Irlande a annoncé ce mardi expulser quatre diplomates russes au motif que leurs activités "ne correspondent pas aux normes internationales du comportement diplomatique". La Belgique a annoncé dans la foulée expulser de son côté 21 diplomates russes pour espionnage. La Pologne avait ouvert le bal il y a une semaine en expulsant 45 diplomates pour le même motif.
L'ambassadeur russe à Dublin a été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour se voir signifier qu'"il a été demandé à quatre officiels de haut rang de quitter le pays", a précisé la diplomatie irlandaise dans un communiqué. Dublin précise vouloir "garder ouverts les canaux diplomatiques", jugeant cela "important dans le contexte de la transmission de nos points de vue fermes concernant la guerre menée par la Fédération de Russie contre l'Ukraine, que nous considérons comme une grave violation du droit international".
L'Irlande est membre de l'Union européenne, qui a sanctionné la Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine il y a plus d'un mois. Dublin a cependant refusé de fournir directement des armes létales à l'Ukraine, invoquant sa neutralité militaire.
"Des opérations d'espionnage menaçant la sécurité nationale"
La Belgique a décidé d'expulser 21 personnes travaillant pour l'ambassade et le consulat de Russie qui sont soupçonnées d'implication "dans des opérations d'espionnage et d'influence menaçant la sécurité nationale", a annoncé mardi la cheffe de la diplomatie belge Sophie Wilmès.
La ministre a relayé sur son compte Twitter une annonce tout juste faite devant une commission du Parlement belge, où elle a précisé que les personnes concernées devront quitter le territoire belge dans un délai de 15 jours.
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Les Pays-Bas vont de leur côté expulser 17 officiers de renseignement russes qui s'adonnaient "secrètement" à des activités d'espionnage, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères néerlandais. La Haye a pris cette décision sur la base d'informations des services de renseignement néerlandais selon lesquelles les personnes concernées, "accréditées en tant que diplomates auprès des représentations russes aux Pays-Bas, sont secrètement actives en tant qu'officiers de renseignement", a déclaré le ministère dans un communiqué.