"Il faut continuer le dialogue avec l'Ukraine" a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, après une rencontre ce jeudi avec son homologue ukrainien en Turquie. Cette rencontre s'inscrit au lendemain de l'attaque de la maternité de Marioupoul. Trois personnes sont mortes de cette attaque selon les Ukrainiens.
"Aucun progrès"
Lors de cette rencontre, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a estimé qu'aucun "progrès" n'a été réalisé. Le ministre s'exprimait lors d'une conférence de presse après une heure trente d'échanges avec son homologue russe. "La situation la plus tragique se déroule actuellement dans la ville de Marioupol. La ville est bombardée par les airs. Elle a été frappée par les tirs d'artillerie. Je suis venu ici pour résoudre les questions humanitaires, pour mettre en place les couloirs humanitaires, pour permettre de rentrer et de sortir de Marioupol. Malheureusement, nous n'avons pas avancé sur la question ni sur les autres sujets avec la Russie", a déclaré Dmytro Koulouba.
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La Russie nie l'attaque de la maternité de Marioupoul
Selon lui, le ministre russe n'a pas pu prendre d'engagement aujourd'hui concernant l'évacuation de civils via ses couloirs humanitaires. Pas d'avancée non plus pour un cessez-le-feu dans cette ville où, l'attaque de l'hôpital pédiatrique a fait trois morts et plus d'une dizaine de blessés. Ce bombardement a été qualifié de crimes de guerre, d'usage barbare de la force et a suscité l'indignation des chefs d'État ukrainiens et occidentaux.
Selon le chef de la diplomatie russe, l'endroit servait de base à des nationalistes ukrainiens. Il aurait également assuré à l'Ukraine que la Russie allait continuer son agression jusqu'à ce qu'il accepte de capituler. Mais l'Ukraine ne s'est pas rendue, ne se rend pas et ne se rendra pas à marteler le représentant de l'Ukraine face aux journalistes.