Un feu de forêt qui a forcé l'évacuation de plus de 9.000 personnes il y a une semaine dans le nord-est du Canada est désormais "sous contrôle", ont indiqué samedi les autorités, permettant aux habitants de rentrer progressivement chez eux.
"Nous sommes aujourd'hui en mesure de lever partiellement l'ordre d'évacuation"
Alors que le Canada connaît un été moins catastrophique que l'an dernier, ce brasier était devenu incontrôlable, obligeant les habitants des villes de Labrador City et de Wabush, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, à quitter leurs maisons face au "comportement extrême du feu". Le risque pour les deux villes est désormais "très faible", a assuré Andrew Furey, Premier ministre de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, lors d'un point presse, soulignant qu'aucun dégât n'était à déplorer dans les zones résidentielles.
"Par conséquent, nous sommes aujourd'hui en mesure de lever partiellement l'ordre d'évacuation", a-t-il ajouté, précisant toutefois que seuls les travailleurs essentiels (hôpitaux, supermarché, mairie) pouvaient revenir pour préparer le retour de la population. Le reste des résidents sera autorisé à rentrer dès lundi midi. Dans cette région reculée au nord-est du Québec, les habitants ont dû évacuer à plus de 500 kilomètres à l'est de chez eux par la seule route existante. Il s'agit de "la plus importante évacuation de l'histoire de la province", a précisé son Premier ministre.
Alors que la situation semble se calmer dans l'est du pays, de plus en plus de feux de forêts se sont déclenchés ces derniers jours dans l'ouest, notamment dans la province de la Colombie-Britannique, sur la côte Pacifique, dont trois particulièrement importants. Des orages cumulés à de fortes chaleurs (entre 30 et 40 degrés Celsius) sont responsables de nombreux départs de feux et la situation devrait persister dans les prochains jours à venir, ont alerté les autorités.
L'an passé, le pays a connu un été apocalyptique et enregistré la pire saison des feux de son histoire. Il n'y avait jamais eu autant de surfaces brûlées (15 millions d'hectares), de personnes évacuées (plus de 200.000), de provinces touchées, de mégafeux... Selon les experts, des conditions plus sèches et chaudes dans de nombreuses régions du pays, causées par le changement climatique, ont augmenté ces dernières années le risque d'incendies majeurs.