Au total, treize appartements ont été perquisitionnés et la police allemande a retrouvé des armes similaires à celles utilisées par le terroriste antisémite de Halle cette automne. 1:14
  • Copié
Hélène Khol, édité par Ariel Guez
La justice allemande a annoncé vendredi l'arrestation de douze personnes, membres d'un groupe d'extrême-droite qui avait prévu d'organiser des attaques contre des personnalités politiques, des demandeurs d'asile et des personnes de confession musulmane.

"Ils voulaient embraser le pays et mener l’Allemagne à la guerre civile", selon le parquet fédéral. Vendredi, une série de perquisitions dans cinq régions a permis le démantèlement d’un groupe qui préparait des attaques dans tout le pays. Une menace d’extrême droite  prise très au sérieux, alors que le paysage politique a été chamboulé début février outre-Rhin par une alliance de circonstances entre le parti chrétien-démocrate d'Angela Merkel (la CDU) et le parti nationaliste anti-migrants Alternative fur Deutschland (AfD).

Un groupe formé via des forums néonazis

Selon le parquet antiterroriste, le groupe comptait passer à l'action de manière imminente, avec des attaques contre des personnalités politiques, des demandeurs d'asile et des personnes de confession musulmane. Pour les services de renseignements allemands, le danger d'attaque d’extrême droite est désormais plus grand que la menace islamiste. 

Le groupe d’extrême droite s'est formé il y a quatre mois sur internet via des forums néonazis. Il se composait d'une équipe de quatre combattants et d'une cellule de soutien de huit membres qui s'occupait de financer l'opération. Ces douze personnes, toutes de nationalité allemande, ont été arrêtées. Au total, treize appartements ont été perquisitionnés et la police a retrouvé des armes similaires à celles utilisées par le terroriste antisémite de Halle cette automne.

 

Cette fois, le cerveau du groupe est bavarois, signe que ces réseaux radicaux sont aussi implantés dans l'ouest de l'Allemagne, alors que l'extrême-droite réalise ses meilleurs scores dans l'ex-Allemagne de l'Est. Au mois de juin dernier dans la région de Francfort, un élu conservateur a été abattu de sang-froid à son domicile par un néonazi, qui militait au parti AfD.