Un haut responsable nord-coréen aux fonctions honorifiques va se rendre en Corée du Sud vendredi pour une visite de trois jours, en lien avec les jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang, a annoncé dimanche le gouvernement sud-coréen.
Il sera accompagné de trois responsables. Ce dirigeant est Kim Yong-Nam, le président du présidium de l'Assemblée populaire suprême -le parlement nord-coréen contrôlé par le parti unique- qui occupe les fonctions symboliques de chef de l'Etat nord-coréen. Il ne fait pas partie de la famille du leader Kim Jong-Un. Kim Yong-Nam sera accompagné de trois autres responsables politiques et d'une équipe de soutien de dix-huit membres, a précisé le ministère sud-coréen de l'Unification, sans dire s'il assisterait ou non à la cérémonie d'ouverture des JO programmée pour le jour de son arrivée.
Vers une désescalade des tensions ? En janvier, la Corée du Nord a, contre toute attente, annoncé qu'elle était prête à envoyer ses sportifs au Sud pour les jeux de Pyeongchang, déclenchant un intense processus diplomatique. Cette annonce surprise était survenue à un moment où les tensions dans la péninsule coréenne atteignaient des sommets en raison des essais balistiques et nucléaires nord-coréens, avec pour toile de fond des échanges d'insultes personnelles et de menaces apocalyptiques entre Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump.
Au terme de négociations nord-sud, le régime de Pyongyang a accepté de dépêcher en Corée du Sud une délégation composée outre de sportifs, de pom-pom girls, d'artistes et de cadres divers. Les deux pays sont convenus de défiler ensemble sous la bannière de l'unification à la cérémonie d'ouverture et de former une équipe commune de hockey sur glace féminine. Dix skieurs et patineurs nord-coréens sont arrivés jeudi au Sud. L'accord prévoyait également la visite en Corée du Sud d'une délégation nord-coréenne de haut niveau.