Un millier de migrants et réfugiés tentaient lundi de passer en Macédoine par une route alternative à celle d'Idomeni, et se trouvaient entourés par la police grecque, lundi midi. Depuis fin janvier, la Macédoine a fermé ses frontières avec la Grèce, entraînant le blocage de milliers de migrants dans une situation humanitaire alarmante.
Un chemin de traverse pour passe coûte que coûte. Ce groupe était parti dans la matinée des environs d'Idomeni, en emportant ses bagages, en direction du village de Chamilo, à quelque deux km au sud-ouest, et, après avoir franchi ce village, était tout près de la frontière un peu après midi. La police macédonienne n'était pas encore en vue, selon un journaliste de l'AFP sur place. Le groupe, comprenant de nombreuses familles, a traversé des collines, des champs et même une rivière pour arriver à ce point, croisant puis dépassant sans heurts, un premier groupe de policiers grecs rapidement débordé.
Plus de 12.000 migrants dans l'attente.Au moins 12.000 réfugiés campent dans des conditions épouvantables à la frontière macédonienne à Idomeni, qui n'a plus laissé passer personne depuis une semaine. Il pleut presque chaque jour. Certaines familles ont déjà quitté les lieux en acceptant la proposition des autorités de les amener dans d'autres camps mieux aménagés, tandis que d'autres ont manifesté l'intention constante de passer coûte que coûte en Macédoine et de poursuivre la route vers l'Europe du nord. Au total, ils pourraient être près de 70.000 à rester bloqués en Grèce durant le mois de mars.