Un ministre sud-coréen a dit jeudi craindre que la Corée du Nord ne porte un "coup fatal" aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang en tirant par exemple un missile avant leur ouverture le 9 février.
Des Jeux qui nécessitent une "atmosphère de stabilité". Le ministre de l'Unification, Cho Myoung-Gyon, s'exprimait au moment où la presse évoquait un possible report d'exercices militaires annuels entre Washington et Séoul pour éviter qu'ils ne coïncident avec les Jeux. "Si le Nord se livre à un nouvel acte de provocation au moment où les JO sont imminents, cela pourrait leur porter un coup fatal", a-t-il dit lors d'un forum à Séoul. "Il est important que les Jeux olympiques de Pyeongchang aient lieu dans une atmosphère de stabilité", a-t-il ajouté.
Un risque de montée des tensions. Pyeongchang est à 80 kilomètres de la Zone démilitarisée (DMZ), la frontière mal nommée qui divise la péninsule coréenne. Les JO se tiennent du 9 au 25 février, avant les Jeux paralympiques prévus du 9 au 19 mars, une date qui correspond à celle des exercices annuels conjoints de la Corée du Sud et des États-Unis, baptisés Key Resolve/Foal Eagle, qui se tiennent en principe fin février début mars et se poursuivent jusqu'à début avril.
Un potentiel report des manœuvres. Ces manœuvres ne manquent jamais de susciter la colère de Pyongyang qui les considère comme la répétition de l'invasion de son territoire. Les tensions montent d'un cran et le Nord se livre à ses propres exercices, y compris des tirs de missiles. L'agence sud-coréenne Yonhap, qui cite des sources militaires, rapporte que Séoul pourrait demander le report des manœuvres pour éviter leur concomitance avec les JO.
La Maison Bleue, la présidence sud-coréenne, a toutefois déclaré que le sujet n'avait pas été discuté et qu'aucune décision n'avait été prise. La Corée du Nord a testé mercredi son dernier missile en date, un engin balistique intercontinental capable, d'après elle, de frapper n'importe où sur le territoire continental des États-Unis.