La Maison-Blanche a confirmé dimanche envisager la signature d'un nouveau décret migratoire après la suspension par la justice de celui signé par Donald Trump le 27 janvier, et qui avait provoqué un tollé mondial. "Nous envisageons toutes les options possibles", a déclaré Stephen Miller, conseiller du président américain, sur la chaîne Fox, en les énumérant : faire appel en urgence devant la Cour suprême, se défendre sur le fond devant les tribunaux, ou un nouveau décret.
Nouvelles mesures à venir. "Les prérogatives du président ne font pas de doute", a insisté ce conseiller, considéré comme l'inspirateur des premières mesures anti-immigration de Donald Trump. "Le président a le pouvoir (...) d'interdire à certaines personnes l'entrée sur le territoire." Donald Trump avait déjà évoqué vendredi la possibilité d'un "tout nouveau décret" et indiqué qu'il annoncera de nouvelles mesures "peut-être lundi ou mardi". "Nous envisageons de nouvelles actions supplémentaires", a répété Stephen Miller, qui a vivement dénoncé une ingérence du juge fédéral ayant suspendu l'application du décret initial du chef de l'Etat américain.
Dimanche matin, Donald Trump a écrit sur Twitter que 72% des réfugiés admis aux Etats-Unis du 3 au 11 février "pendant la défaillance du tribunal" venaient des sept pays bannis (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), laissant entendre que la décision de justice a ouvert une brèche dans laquelle s'engouffre des ressortissants de pays qu'il considère à risques.
Décret bloqué. Ce décret visait à interdire l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, pendant 90 jours, et des réfugiés de toute nationalité, pendant 120 jours. Il a été suspendu par le juge de Seattle James Robart le 3 février, une décision confirmée par la cour d'appel de San Francisco jeudi dernier, qui a rejeté l'argument de l'exécutif selon lequel la justice n'avait pas de droit de regard sur les actions du gouvernement dans le domaine de l'immigration.