La police israélienne a annoncé dimanche l'arrestation d'un suspect dans l'attaque à main armée d'un bus près de la Vieille ville de Jérusalem, qui a fait huit blessés, dont deux grièvement et une femme enceinte. "Le terroriste est entre nos mains" a déclaré à la radio publique un porte-parole de la police, Kan Eli Levy, quelques heures après l'attaque survenue tôt dimanche près du Tombeau de David, un lieu saint pour les juifs, les chrétiens et musulmans. "Il s'agit d'un assaillant solitaire, un habitant de la ville avec un casier judiciaire", a déclaré pour sa part le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, lors de la réunion de son cabinet ministériel. "Tous ceux qui veulent nous faire du mal doivent savoir qu'ils paieront le prix de toute atteinte à nos civils", a-t-il indiqué plus tôt dans un communiqué.
Des Américains parmi les victimes
La Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, est intervenue après avoir reçu des informations faisant état de tirs contre un bus à Jérusalem. Son porte-parole, Zaki Heller, a fait état de sept blessés, "tous conscients, une femme et six hommes, dont deux sont dans un état grave". La police a fait état, elle, de huit blessés, selon un dernier bilan. "Nous pouvons confirmer que des citoyens américains figurent parmi les victimes", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, ajoutant "rassembler davantage d'informations". À l'hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem, les équipes médicales ont dû procéder à une césarienne d'une femme enceinte blessée pendant l'attaque.
"Elle reste intubée et dans un état grave. Le nourrisson est né et il est dans un état stable", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'hôpital. De son côté, le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a salué une "opération héroïque" sans la revendiquer formellement. "Notre peuple continuera à résister et à combattre l'occupant par tous les moyens", a indiqué le Hamas dans un communiqué.
"Tout le monde paniquait"
"Je revenais du Mur des Lamentations. Le bus était rempli de passagers. J'ai stoppé à l'arrêt de bus de la Tombe de David. A ce moment-là, les tirs ont débuté", a raconté le chauffeur du bus, Daniel Kanievsky, à un petit groupe de journalistes sur place parmi lesquels l'AFP. "J'ai vu deux personnes dans le bus saigner. Tout le monde paniquait", a-t-il ajouté, devant son bus criblé de balles, au pied de la Vieille ville de Jérusalem. Au printemps, 19 personnes -- en majorité des civils israéliens -- avaient été tuées, principalement dans des attaques menées par des Palestiniens. Trois assaillants arabes israéliens avaient également été tués.
Dans la foulée, les autorités israéliennes ont multiplié les opérations en Cisjordanie occupée. Plus d'une cinquantaine de Palestiniens avaient été tués, incluant des combattants et des civils, dans des opérations et des incidents en Cisjordanie. La semaine dernière, l'armée israélienne a mené une "opération préventive" contre le Jihad islamique, mouvement islamiste armé dans la bande de Gaza, qui a répliqué avec des salves de roquettes contre Israël. Au moins 49 Palestiniens parmi lesquels des combattants du Jihad islamique mais aussi des civils et des enfants ont péri lors de cette escalade militaire de trois jours, qui s'est soldée par une trêve le 7 août, favorisée par la médiation de l'Égypte.