Le tribunal de Nuuk a décidé jeudi du maintien en détention jusqu'au 5 septembre du militant écologiste américano-canadien Paul Watson, dont le Japon demande l'extradition dans une affaire liée à son combat pour la défense des baleines.
"Le tribunal du Groenland a décidé aujourd'hui que Paul Watson sera maintenu en détention jusqu'au 5 septembre 2024 afin de garantir sa présence au moment de la décision d'extradition", dont la date n'a pas été rendue publique, a annoncé la police dans un communiqué. Le militant de 73 ans, arrêté le 21 juillet dans la capitale groenlandaise et placé depuis en détention, a fait appel, a aussi indiqué la police.
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L'arrestation du militant s'est faite sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise en 2012
"La Cour a refusé de regarder les preuves vidéos de la série Whale Wars qui montrent que les Japonais ont fabriqué des preuves car ça ne les intéresse pas", a dit à l'AFP Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France et proche de Paul Watson. "Le juge dit que les déclarations de Paul aujourd'hui ne changent rien à la situation", a-t-elle également écrit sur Facebook, assurant que Paul Watson n'avait pas eu droit à un traducteur au cours de l'audience. "Ce qui est contraire au droit danois".
L'arrestation du militant s'est faite sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l'a accusé d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd. Tout comme l'avait été un militant de Sea Shepherd en 2010, Paul Watson est accusé d'avoir blessé au visage un marin japonais en jetant une bombe puante - de l'acide butyrique - pour entraver le travail des baleiniers.