Deux membres du Comité international de la Croix-Rouge ont été enlevés mardi dans la capitale yéménite Sanaa, a annoncé une porte-parole du CICR, précisant que l'un d'eux, de nationalité yéménite, a été libéré peu après, mais que l'autre, une Tunisienne, est "toujours détenue".
L'identité des ravisseurs encore inconnue. La porte-parole Rima Kamal a déclaré que le CICR ne connaissait ni l'identité des ravisseurs ni les raisons de cet enlèvement survenu alors que le Yémen est ravagé par un conflit meurtrier depuis mars. En raison de l'enlèvement, "nous avons suspendu tous les mouvements de nos personnels au Yémen", a-t-elle ajouté. Les deux employés du CICR ont été enlevés mardi matin alors qu'ils se rendaient au travail. "Nous ne savons pas qui a fait cela et pourquoi", a dit la porte-parole.
Le CICR "appelle les responsables (de ce rapt) à libérer notre collègue dès que possible", a encore indiqué Rima Kamal, sans révéler l'identité de cette employée. Depuis plus d'un an, Sanaa est entre les mains des rebelles chiites Houthis qui contrôlent d'autres provinces du pays.
Des précédents. Fin septembre, deux volontaires du Croissant Rouge yéménite avaient été tués avec d'autres civils lors d'une frappe aérienne de la coalition arabe menée par Ryad qui combat les Houthis au Yémen. Début septembre, deux employés du CICR, à bord de deux véhicules clairement marqués au nom de l'organisation, avaient été tués par balle au nord de Sanaa. Fin août, des hommes armés avaient attaqué le bureau local du CICR à Aden, deuxième ville du Yémen, dans le sud, et avaient emporté des équipements et de l'argent.