Une escort girl bélarusse, qui avait fait sensation en promettant des révélations sur le rôle de la Russie dans les élections américaines, a été interpellée jeudi à son arrivée à Moscou après avoir été expulsée de Thaïlande. Vendredi, son avocat a affirmé qu'elle a été entraînée de force en territoire russe par la police alors qu'elle transitait dans un aéroport de Moscou.
En transit à Moscou. Anastasia Vachoukevitch, plus connue sous le pseudonyme de Nastia Rybka, avait été arrêtée fin février dans la station balnéaire thaïlandaise de Pattaya avec neuf autres étrangers qui organisaient des cours de "formation sexuelle". Condamnée mardi à une amende, elle a été expulsée de Thaïlande jeudi dans un vol pour Moscou où elle a aussitôt été interpellée dans le cadre d'une enquête pour proxénétisme. "Ce qui s'est passé est un scandale international", a déclaré Dmitri Zatsarinski, l'avocat d'Anastasia Vachoukevitch. Selon lui, sa cliente "n'a commis aucun crime" et comptait retourner "chez elle" au Bélarus quand elle a été arrêtée. "Elle a été 'traînée hors de la zone de transit (...) vers le territoire russe par des hommes non identifiés", a ajouté Dmitri Zatsarinski, qui a l'intention de porter plainte.
La jeune femme est incarcérée dans un centre de détention du sud de Moscou, a-t-il précisé. Sur Instagram, il a publié une vidéo montrant plusieurs hommes en civil, tentant de faire asseoir de force la jeune femme sur un fauteuil roulant. Alors qu'elle se débat, ils finissent par la porter vers ce qui semble être un ascenseur.
Apporter des "pièces manquantes" à l'enquête russe ? "Nastia Rybka" avait assuré être mêlée à un scandale politique avec le magnat russe de l'aluminium Oleg Deripaska, qui fut proche de l'ex-directeur de campagne du président américain Donald Trump, Paul Manafort. Elle avait ensuite affirmé être en possession des "pièces manquantes du puzzle" sur les accusations concernant l'aide que le Kremlin aurait apportée à Donald Trump pendant sa campagne électorale.