Une frappe aérienne américaine sur Kaboul, conduite en riposte à une attaque des talibans sur l'aéroport international, a fait "plusieurs victimes" mercredi a annoncé l'Otan, sans préciser s'il s'agissait de morts et ou de blessés. "Malheureusement, un missile a mal fonctionné causant plusieurs victimes civiles", ont rapporté les responsables de l'opération Resolute Support dans un communiqué.
Les insurgés ont tiré plusieurs roquettes et des obus de mortier sur l'aéroport et sur un quartier résidentiel adjacent, quelques heures après l'arrivée dans la capitale afghane du patron du Pentagone, Jim Mattis.
Selon l'Otan, les assaillants ont également "actionné leurs vestes explosives mettant en danger un grand nombre de civils". Les forces américaines ont alors apporté un "soutien aux forces de réaction rapide afghanes en conduisant un raid aérien", explique l'Otan qui exprime "ses profonds regrets" et annonce qu'une "enquête est en cours sur la conduite de l'opération et sur la munition défectueuse".
Une femme tuée et onze civils blessés. Selon le précédent bilan du ministère de l'Intérieur afghan, une femme a été tuée et onze civils blessés par les tirs talibans sur l'aéroport et alentour. Mais il n'était pas fait mention de kamikazes déclenchant leur charge. Le bilan détaillé de ces opérations reste incertain mercredi soir et pourrait, selon les médias locaux, être plus élevé qu'officiellement annoncé. "Nous prenons toutes les mesures possibles pour éviter de causer des victimes civiles", affirme RS dans son communiqué, "même si les ennemis de l'Afghanistan continuent d'opérer dans des zones qui mettent délibérément les civils en danger".
Des bavures qui alimentent la rancœur. Ces bavures, le plus souvent liées à des raids aériens conduits par l'armée américaine au nom de la lutte contre le terrorisme, alimentent la rancœur et la colère des populations afghanes contre les forces occidentales. Les victimes civiles des opérations aériennes ont également augmenté depuis que l'armée afghane conduit ses propres missions, affirme l'ONU.