Une marche pour "la justice climatique" à Marrakech

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avec AFP , modifié à
"C'est une marche internationale pour tous les peuples qui souffrent du réchauffement climatique et qui n'en sont pas responsables". 

Plusieurs milliers de personnes, membres d'associations marocaines et étrangères, ont défilé dimanche à Marrakech pour réclamer plus de "justice climatique" aux Etats réunis pour la conférence climat de l'ONU (COP22). "C'est une marche internationale pour tous les peuples qui souffrent du réchauffement climatique et qui n'en sont pas responsables", a déclaré à l'AFP Mohamed Leghtas de la coalition marocaine pour la justice climatique, qui regroupe des associations environnementales, de défense des droits de l'homme et des syndicats.

"Le changement climatique est une triple injustice: du Nord envers le Sud, des générations actuelles envers les futures et d'une minorité qui s'enrichit avec les énergies fossiles envers les pauvres qui paient les pots cassés", a poursuivi le militant. Des Indiens du Pérou, des membres d'associations berbères, des représentants d'associations africaines notamment avaient pris place en tête du cortège qui a parcouru la ville. "1,5°C pour rester vivant", indiquait une pancarte en référence à une hausse de la température mondiale qui limiterait fortement les impacts du réchauffement, mais qui sera quasiment impossible à respecter.

"Le climat ou la mort, nous vaincrons", avait inscrit un autre manifestant sur une petite banderole.

" L'accord de Paris a donné de l'espoir et maintenant il doit être ratifié "

"Nous sommes ici pour demander à être respectés et pour exiger du monde des réductions d'émissions de gaz à effet de serre", responsables du réchauffement, a déclaré à l'AFP Antolin Huascar, membre de la Confédération nationale agricole du Pérou. Pour Marcellin Zoungrana, originaire du Burkina Faso résidant au Maroc, "chacun doit apporter sa contribution pour limiter les dégâts sur l'environnement".

"L'accord de Paris a donné de l'espoir et maintenant il doit être ratifié par tous et respecté", a confié le jeune Burkinabé. Khadija Riadi, une militante marocaine des droits de l'Homme, a pris la parole à la fin de la manifestation. "S'il n'y a pas de respect des droits de l'Homme, il n'y a pas de justice climatique", a-t-elle affirmé à l'AFP. "Les peuples doivent lutter pour leurs droits et ne pas compter sur les gouvernements qui sont sous la pression des multinationales", a-t-elle ajouté.

Plus de 190 pays sont réunis du 7 au 18 novembre à Marrakech pour discuter de la mise en oeuvre de l'accord scellé l'an dernier à Paris et engageant l'ensemble de la communauté internationale dans la lutte contre les dérèglements climatiques. Mardi, des dizaines de chefs d'Etats africains, ainsi que le président français François Hollande et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon seront présents à la COP22.