Plus d'un millier de manifestants ont traversé samedi Katowice dans le sud de la Pologne pour demander aux participants à la conférence mondiale COP24 d'agir rapidement en faveur du climat. Marchant dans le calme, les participants venus du monde entier arboraient des banderoles telles que "Il n'y pas de planète B", "Sauver le climat maintenant", "Oui aux énergies renouvelables", "Les éoliennes - le charbon doit partir", ou encore "Un charbon propre est un sale mensonge". Katowice, qui accueille la conférence sur le climat, est le centre du bassin houiller de Silésie.
"Nous avons besoin d'agir". "On est là car c'est le jour des marches mondiales pour le climat, c'est un mouvement qui traverse le monde", a déclaré Vincent Larza, un Français d'une trentaine d'années. "On a besoin de pousser les objectifs qui dépassent les Etats, on a besoin de dépasser les COP qui n'avancent pas, de passer à l'action et ça se fait dans la rue", a-t-il lancé. Chaudement acclamée par les manifestants, la militante suédoise de 15 ans, Greta Thunberg, devenue une figure emblématique du mouvement des jeunes pour le climat après ses multiples interventions médiatiques à Katowice, a également souligné que le monde avait besoin d'actions concrètes. "Oui, nous avons besoin d'espoir, bien sûr que oui, mais avant tout nous avons besoin d'agir. Lorsque tu cherches de l'espoir, cherche à agir, c'est uniquement alors que l'espoir viendra", a-t-elle déclaré.
Thousands of people marching for climate in Katowice today. #cop24pic.twitter.com/wfx5kdOM70
— Greta Thunberg (@GretaThunberg) 8 décembre 2018
Un millier de participants. Molly Trueblood, 31 ans, étudiante américaine en commerce international à Rotterdam aux Pays-Bas, a peint la moitié de son visage en bleu, symbolisant le niveau des mers. "A cause du réchauffement climatique, l'eau monte tout juste en dessous de mon nez. Si elle monte plus haut encore on ne pourra plus respirer", a-t-elle expliqué. La police a estimé le nombre de participants à plus d'un millier. Selon les organisateurs cités par l'agence PAP, elle a interpellé trois participants.