Une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne serait "irréversible", a mis en garde lundi le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond, relevant que le résultat de "la bataille du référendum" allait être "très serré".
"Pas de retour". "Ceci est une décision irréversible. S'ils décident de quitter (l'Union européenne), il n'y aura pas de retour. La Grande-Bretagne ne pourra plus jamais rejoindre l'UE à une date ultérieure si ce n'est à des conditions qui seraient inacceptables" comme l'obligation de rejoindre la zone euro et l'espace de libre circulation Schengen, a-t-il expliqué en arrivant à une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg.
Philip Hammond a martelé le message répété depuis des mois par le Premier ministre britannique David Cameron. "Il est très clair qu'il est dans le meilleur intérêt de la Grande-Bretagne de rester membre de l'UE", a-t-il affirmé. Il a précisé qu'il rappellera à ses collègues européens lundi que son gouvernement "attend une mise en oeuvre rapide et complète" des réformes arrachées aux 28 pays de l'UE si le Royaume-Uni reste dans l'Union.
Pour Ayrault, se rappeler d'"une grande vie en commun". De son côté, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a relevé que "tous les Européens étaient tournés vers le peuple britannique" à l'approche du vote de jeudi, dont les sondages ne peuvent prédire l'issue à ce stade. "Notre histoire nous rappelle une grande vie en commun, des tragédies, mais aussi beaucoup d'espoirs, et aujourd'hui, le choix que fera le peuple britannique sera important pour lui, mais aussi pour l'Europe", a-t-il déclaré. "J'appelle les Britanniques, au moment du choix, à avoir en tête ce grand défi historique", a-t-il insisté.