Emmanuel Macron a plaidé mardi pour un approfondissement de l'Europe de la Défense passant par la constitution d'une "force commune d'intervention", d'un "budget de Défense commun" et d' "une doctrine commune pour agir". Le président français a fait ces propositions lors de son discours sur la "refondation d'une Europe souveraine, unie et démocratique", à la Sorbonne, durant lequel il a exposé sa vision de la construction européenne à un horizon de dix ans.
"En matière de Défense, notre objectif doit être la capacité d'action autonome de l'Europe, en complément de l'Otan", a déclaré Emmanuel Macron. "Ce qui manque le plus à l'Europe aujourd'hui, à cette Europe de la Défense, c'est une culture stratégique commune". "Au début de la prochaine décennie, l'Europe devra être ainsi dotée d'une force commune d'intervention, d'un budget de Défense commun et d'une doctrine commune pour agir", a-t-il également dit. Selon ses vœux, les armées nationales européennes pourraient accueillir à l'avenir des militaires venant des autres pays du continent.
Je suis venu vous parler d’Europe.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 septembre 2017
« Encore ! », diront certains.
Oui, encore.#InitiativeEuropehttps://t.co/0ysXiIuKy7
La création d'une académie du renseignement ? Le chef de l'État a également dit souhaiter que le Fonds européen de défense" et "la coopération structurée permanente", deux idées approuvées en juin dernier par les chefs d'Etat et de gouvernement européens, voient bien le jour. En matière de lutte contre le terrorisme, Emmanuel Macron s'est prononcé pour la création d'une académie du renseignement "pour renforcer les liens entre nos pays par des actions de formation et d'échange" mais aussi d'un "parquet européen contre la criminalité organisée et le terrorisme". "Face à l'internationale du terrorisme, l'Europe de la sécurité doit être notre bouclier", a-t-il insisté.
Prévenir les catastrophes naturelles. Dans un registre proche, l'Europe doit aussi, selon Emmanuel Macron, mettre en place une "force européenne de protection civile qui mettra en commun nos moyens de secours et d'intervention qui permettra ainsi de répondre aux catastrophes de moins en moins naturelles".