"Les signaux d'alerte sont là. Ils clignotent. C'est pourquoi j'estime que nous avons atteint une situation critique." Vendredi, lors d'un colloque à Washington, le chef du renseignement américain Dan Coats n'a pas mâché ses mots pour dénoncer l'augmentation des piratages informatiques prenant les États-Unis pour cible. Et souligné, juste avant le sommet bilatéral entre les présidents Trump et Poutine, que beaucoup d'entre eux viennent de Russie.
Attaques "incessantes et invasives". Ces attaques hostiles, "incessantes et invasives" selon lui, ne visent pas simplement à perturber le cours normal de la démocratie américaine, notamment les élections de mi-mandat qui vont se tenir en novembre, a prévenu Dan Coats. "Les acteurs russes et autres tentent aussi d'exploiter nos vulnérabilités dans nos infrastructures vitales", a souligné le responsable.
Russie, Chine et Iran sont les pires auteurs de cyberattaques. Selon Dan Coats, les "pires" auteurs de cyberattaques sont la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord, mais la Russie est "l'acteur étranger le plus agressif, sans aucun doute. Et ils continuent leurs efforts pour saper notre démocratie", a-t-il insisté. Les autorités américaines ont inculpé vendredi douze agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate lors de la campagne présidentielle de 2016, qui a été remportée par le candidat républicain, Donald Trump.