Après la rue, la fronde serait-elle en train de gagner le parti républicain ? Plusieurs poids lourds du parti du Congrès américain ont en tout cas pris ouvertement position, mardi, contre la volonté du président Donald Trump de réduire de façon drastique le budget de la diplomatie et de l'aide étrangère.
Une baisse de plus d'un tiers du budget. Le président américain a fait savoir qu'il entendait réduire ces crédits pour compenser partiellement la forte hausse des dépenses militaires l'année prochaine. Selon plusieurs médias, la baisse envisagée des crédits serait de plus d'un tiers par rapport au niveau actuel. Mais le budget est en réalité élaboré et voté par le Congrès, qui semble prêt à dire non au nouveau président sur ce point.
"Ce serait un désastre". "L'aide étrangère n'est pas de la charité", a déclaré le sénateur républicain Marco Rubio sur Twitter. "Nous devons nous assurer qu'elle est bien dépensée, mais elle représente moins de 1% du budget et est cruciale pour notre sécurité nationale". L'un des sénateurs clés dans ce domaine, Lindsey Graham, a prévenu qu'une telle proposition de budget serait "morte-née". "Ce serait un désastre", a-t-il dit à des journalistes. "L'aide internationale est une forme d'assurance. En investissant là-bas, nous assurons notre sécurité, bien que nous ayons aussi des besoins ici".
Argument de campagne de Trump. Pour sa part, l'homme fort du Sénat, Mitch McConnell, a lui aussi enterré l'idée d'une réduction importante. "J'estime personnellement que la partie diplomatique du budget fédéral est très importante", a-t-il déclaré lors d'un point presse au Capitole, où Donald Trump se rendra mardi soir pour un grand discours. La Maison Blanche a l'intention de concrétiser budgétairement le recentrage intérieur voulu par Donald Trump. Durant la campagne électorale, le candidat républicain a martelé que Washington avait trop dépensé à l'étranger et pas assez aux Etats-Unis, que ce soit pour la santé des anciens soldats ou les infrastructures américaines.