La candidate à l'investiture présidentielle démocrate Hillary Clinton a essuyé une défaite mardi contre son poursuivant Bernie Sanders à la primaire de l'Oregon, un résultat qui ne remet pas en cause son statut de favorite.
Une victoire qui retarde Clinton. Mais la victoire du sénateur de Vermont, annoncée par les chaînes américaines, empêche Hillary Clinton de se réorienter pleinement vers le match contre le candidat républicain Donald Trump. La démocrate devait en revanche l'emporter, de justesse, dans l'autre primaire de mardi, dans le Kentucky, mais les résultats y restaient officieux. Mais Bernie Sanders a envoyé un message de défiance à l'appareil démocrate, se félicitant même de son résultat en Kentucky, où il devrait recevoir in fine environ la moitié des délégués, en raison du score très serré. "Nous resterons en course jusqu'au dernier bulletin de vote!" a-t-il lancé lors d'un grand meeting à Carson, en Californie, qui votera le 7 juin.
Sanders rêve de remporter la Californie. "Je crois que nous gagnerons ici, en Californie!" a-t-il déclaré, ovationné par des milliers de partisans, en s'engageant à se battre jusqu'à la convention d'investiture de Philadelphie, du 25 au 28 juillet. Le sénateur du Vermont cherche à prouver les faiblesses de Hillary Clinton dans l'électorat ouvrier et blanc, non négligeable pour la présidentielle de novembre. Il l'a battue dans l'Indiana et en Virginie occidentale en mai, et chaque victoire apporte de l'eau à son moulin. Officiellement, il dit vouloir persuader les centaines de "superdélégués" démocrates (élus et responsables du parti) de rompre avec Hillary Clinton et de se rallier à lui.
Mais son objectif pourrait aussi être de préparer son avenir au sein de la gauche américaine, en pesant sur le programme du parti démocrate.