Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, était l'invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche. 3:20
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Lundi, les groupes pharmaceutiques Pfizer et BioNtech ont annoncé que leur projet de vaccin était efficace à "90%". "Nous avons des contrats avec sept grands laboratoires, dont celui-ci, pour que l'ensemble des Européens soient protégés", affirme Clément Beaune, invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche.
INTERVIEW

Alors que la pandémie de coronavirus continue de s'étendre, la nouvelle a provoqué un regain d'espoir partout sur la planète. Lundi, les groupes pharmaceutiques Pfizer et BioNtech ont annoncé que leur projet de vaccin était efficace à "90%". Même s'il est encore trop tôt pour crier victoire, l'Union européenne a d'ores et déjà annoncé avoir précommandé 300 millions de doses.

"Nous avons des contrats avec sept grands laboratoires, dont celui-ci, pour que l'ensemble des Européens soient protégés quand le vaccin sera prêt", a assuré Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, dimanche lors du Grand Rendez-vous sur Europe 1. 

Vers un budget de la santé à l'échelle européenne ? 

Pour le moment, "aucun pays d'Europe n'a encore individuellement de plan de transport ou de distribution défini", affirme Clément Beaune. Les financements européens sont progressivement attribués à mesure que les nouveaux besoins sanitaires sont mis sur la table. Le vaccin de Pfizer et BioNtech devant être conservé à très basse température (-80°C.), l'Union pourrait par exemple investir dans des appareils de stockage adéquats, précise le secrétaire d'Etat. 

Aider les pays les plus pauvres à accéder au vaccin

"Le nationalisme sanitaire en Europe serait un désastre", souligne-t-il, précisant que le ministre de la Santé Olivier Véran est actuellement en contact "étroit et régulier" avec son homologue allemand. "Il y a un plan européen pour ce vaccin et pour l'avenir de créer un budget de la santé. Ce n'est pas encore le cas mais cela a été acté, la Commission européenne l'a présenté cette semaine. Nous soutenons activement cette initiative qui verra le jour, je l'espère, dès l'année prochaine."

Il vante par ailleurs l'avantage pécunier de négociations menées à l'échelle de l'UE. "Quand vous négociez pour 300 millions de doses, vous avez un prix inférieur." Il ajoute : "Nous paierons un prix plus bas que l'agence américaine." L'Union européenne participera par ailleurs à faciliter l'accès au vaccin dans les pays les plus pauvres, par le biais de financements. "La solidarité est bien sûr essentielle, mais nous y avons aussi un intérêt sanitaire. La pandémie ne sera vaincue que si l'effort est fourni partout dans le monde."