En Europe, la propagation du variant Delta inquiète chaque jour un peu plus les gouvernements. Jeudi, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes Clément Beaune a ainsi conseillé aux Français "d'éviter l'Espagne et le Portugal" cet été. Des déclarations qui n'ont pas vraiment plus de l'autre côté des Pyrénées, et qui ne sont également pas vues d'un très bon œil à Bruxelles.
En effet, cette prise de position intervient moins de 10 jours après l'entrée en vigueur du certificat sanitaire européen, qui doit au contraire faciliter le passage des frontières. La Commission européenne rappelle que les Etats membres ont promis de se coordonner et d'avoir des approches cohérentes.
Les éventuelles mesures doivent être signalées 48 heures en avance
Il y a moins d'un mois, les 27 ont adopté des principes communs à mettre en pratique si la situation se dégrade. Ces sortes de lignes directrices prévoient bien la possibilité de décourager le tourisme mais seulement si les taux de contamination dépassent un seuil très élevé. L'Espagne et le Portugal n'en sont pas là.
Et si Paris envisage malgré tout de prendre des mesures, la France s'est engagée à les signaler 48 heures à l'avances aux 26 autres pays et à la Commission pour qu'elles soient discutées. Récemment, les Allemands ont voulu mettre en place des quarantaines pour les personnes vaccinées ou guéries qui revenaient du Portugal. Sous la pression, il y ont rapidement renoncé. La vraie solution, c'est l'accélération de la vaccination partout sur le continent, martèle la Commission européenne.