200.000 personnes mobilisées. Des milliers de personnes ont arpenté samedi les villes et villages du Honduras dans le cadre d'une mobilisation nationale visant à éliminer les larves du moustique qui transmet le virus Zika, qui a contaminé plus de 4.400 personnes dans le pays. Plus de 200.000 Honduriens, des étudiants, fonctionnaires, policiers, soldats, riverains, membres des Eglises catholique et évangélique, équipés de matériel de nettoyage se sont mobilisées, selon le gouvernement, qui a décrété le 1er février l'état d'urgence national.
"Être conscients du problème". Des équipes gouvernementales se sont déployées dans tout le pays pour fumiger les maisons et tuer les insectes dans les points d'eau stagnante, où prolifèrent les larves du moustique Aedes Aegypti, transmetteur des virus de la fièvre jaune, de la dengue, du chikungunya et du Zika. "Les statistiques sont claires : chaque jour le nombre de cas de cette terrible maladie augmente", a déclaré le président Juan Orlando Hernandez au moment de lancer la campagne. Le chef de l'Etat a prié ses compatriotes d'être "conscients du problème auquel nous faisons face et dont pâtit chacun d'entre nous (...). C'est le moment de nous unir contre l'ennemi commun, le Zika".
Bien que cela ne soit pas prouvé scientifiquement, le Zika, en pleine expansion en Amérique latine, est associé à une récente explosion de cas de microcéphalie et à une augmentation du syndrome de Guillain-Barré, une maladie neurologique.