La Cour suprême du Venezuela a annoncé mardi la condamnation à 15 mois de prison du maire du district de Chacao dans l'est de Caracas, bastion de l'opposition.
"Déchéance politique" et prison ferme. Le jugement de la chambre constitutionnelle du TSJ (Tribunal suprême de la justice, Cour suprême), prononce également "la déchéance politique" du maire Ramon Muchacho, a précisé la Cour sur Twitter.
Sala Constitucional del TSJ declaró falta absoluta e inhabilitación política al ciudadano Ramón Muchacho pic.twitter.com/DbXyz8mnbp
— TSJ Venezuela (@TSJ_Venezuela) 8 août 2017
Ramon Muchacho, dont la localisation actuelle reste inconnue, fait partie d'un groupe de maires menacés de prison par le TSJ (accusé par l'opposition d'être inféodé au gouvernement) s'ils n'empêchaient pas les blocages de rues durant les manifestations contre le président socialiste Nicolas Maduro qui ont fait quelque 125 morts depuis avril. L'annonce de sa condamnation intervient alors que l'opposition a appelé à barrer mardi des routes à travers le pays pendant six heures.
Le Venezuela sollicite Interpol. Selon les médias locaux, les autorités vénézuéliennes ont alerté Interpol pour réclamer l'arrestation de Ramon Muchacho. Ce dernier avait accusé en juillet les autorités vénézuéliennes d'avoir annulé son passeport.
Après l'avertissement du TSJ, le maire d'opposition d'Irribarren (nord-ouest) Alfredo Ramos avait été arrêté le 28 juillet pour n'avoir pas fait lever les barricades durant une manifestation. Le TSJ doit juger mercredi un autre maire d'opposition de Caracas, David Smolansky, édile du district d'El Hatillo dans l'est de la ville.
Déjà des maires emprisonnés en 2014. En 2014, lors d'une précédente vague de manifestations anti-Maduro qui avait fait 43 morts, des maires d'opposition avaient été destitués et emprisonnés. Parmi eux, Daniel Ceballos est toujours derrière les barreaux.