Le parquet du Venezuela a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pénale pour corruption contre l'ex-président du groupe pétrolier d'Etat PDVSA, Rafael Ramirez, contraint de quitter son poste d'ambassadeur auprès de l'ONU la semaine dernière. "Nous avons décidé d'ouvrir une enquête pénale contre le citoyen Rafael Ramirez" après "la saisie de nombreux documents", a déclaré le procureur Tarek William Saab à la télévision d'Etat.
Vaste opération contre la corruption. Le 5 décembre, Rafael Ramirez, qui a présidé PDVSA de 2004 à 2014, avait annoncé avoir démissionné sur ordre du président Nicolas Maduro. Ces derniers mois, les autorités vénézuéliennes ont lancé une vaste opération contre la corruption au sein du groupe public, source de 96% des revenus du pays.
Deux de ses proches, Eulogio del Pino et Nelson Martinez, qui furent ministre du Pétrole et président de PDVSA, ont été arrêtés récemment dans le cadre de cette affaire. Sur Twitter, Rafael Ramirez avait estimé la semaine dernière que les accusations à son encontre avaient une visée politique : "On m'a écarté en raison de mes opinions et je resterai, quoi qu'il arrive, fidèle au commandant (Hugo) Chavez !", défunt président du Venezuela de 1999 à 2013.
Crise économique et politique au Venezuela. Le Venezuela est confronté à une grave crise économique, en raison notamment de la chute des cours du brut, et politique, alors que la mainmise du président Maduro sur la quasi-totalité des institutions est de plus en plus contestée, dans le pays comme à l'international. Dans ce contexte, le chef de l'Etat socialiste sera candidat à sa réélection en 2018, après avoir remporté un nouveau succès électoral dimanche lors du scrutin municipal, largement boycotté par l'opposition.