"C’est une dérive autoritaire inacceptable". Vendredi soir lors d’une conférence de presse à Paris en compagnie de son homologue argentin Mauricio Macri, Emmanuel Macron a durci le ton face au Venezuela. Le président de la République veut que l’Union européenne aille plus loin dans les sanctions imposées au pays.
La décision de trop pour Macron. C'est la décision de la Cour suprême du Venezuela, accusée d’être totalement pilotée par le gouvernement de Caracas, d'exclure la principale force d’opposition au régime Maduro des prochaines élections présidentielles qui a provoqué cette déclaration d'Emmanuel Macron.
Un tour de force politique. Cette annonce surprise a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans la nuit de jeudi à vendredi. Les opposants du président Maduro ont dénoncé une aberration juridique. Le chef de l’État impopulaire, à la tête d’un pays ruiné, avait déjà pris tout le monde de cours en avançant la date du scrutin prévu d’ici à la fin du mois d’avril. "On va gagner l’élection et on va le faire haut la main", a même claironné haut et fort Nicolas Maduro. Un tour de force politique doublé d’un sens de la diplomatie bien particulier.
Un appel à réagir. Jeudi déjà, Caracas expulse l’ambassadeur espagnol, accusé d’avoir manœuvré en coulisses à Bruxelles pour imposer des sanctions au pays. Emmanuel Macron que cette décision fera réagir d'autres pays, plus proches économiquement du Venezuela, qui prendront à leur tour des sanctions plus importantes à l’encontre du régime Maduro.