Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a dit jeudi souhaiter "une conversation" avec le président américain Donald Trump qui a pris des sanctions contre son pays. Néanmoins, il a affirmé garder "les armes à la main" contre toute éventuelle agression.
"Je suis le chef de ce qui l'intéresse". "S'il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l'intéresse", a lancé Nicolas Maduro, lors d'un discours devant la nouvelle, et très critiquée, assemblée constituante. Rejetée par l'opposition et des pays occidentaux, cette assemblée l'a confirmé à l'unanimité dans ses fonctions de "président constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela".
Une conversation par téléphone ou aux Nations unies. "Engagez des démarches, Chancelier, afin que je puisse avoir une conversation personnelle avec Donald Trump", a ordonné Nicolas Maduro à son ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza. Le président socialiste souhaite que cette discussion ait lieu par téléphone ou qu'elle se fasse à New York à l'occasion de l'assemblée générale des Nations unies le 20 septembre.
Toujours "les armes à la main". Tout en disant souhaiter avoir des relations "normales" avec les États-Unis, il a averti Donald Trump que son pays répondrait "avec les armes à la main" à une éventuelle agression. "Le Venezuela ne se rendra jamais (...) devrait savoir l'empire américain", a ajouté le président socialiste.
Début août, les États-Unis ont traité le président vénézuélien Nicolas Maduro de "dictateur" et lui ont imposé des sanctions sans précédent en riposte à l'élection dans le sang d'une Assemblée constituante rejetée par l'opposition qui y voit une façon de contourner le parlement qu'elle contrôle.
Une assemblée toute puissante. Nicolas Maduro a fait ce discours devant les 545 membres de cette nouvelle assemblée chargée notamment de réécrire la Constitution de 1999. Elle régira le pays durant au moins deux ans, le mandat du président s'achevant en janvier 2019. Il a ensuite présenté une loi punissant de 15 à 25 ans de prison toute personne "exprimant de la haine, de l'intolérance et de la violence" et a réitéré la nécessité d'appliquer "une justice sévère" et de lever l'immunité des députés et autres élus accusés d'incités à la violence lors des manifestations.