La justice américaine frappe souvent fort. Que ce soit dans ses peines aussi bien que dans ses cibles. Le cas de Tareck El Aissami ne déroge pas à la règle. Sanctionné financièrement pour trafic de drogues, celui-ci est le vice-président du Venezuela.
Le vice-président du Venezuela depuis janvier accusé de trafic de drogue. Ces sanctions sont "l'aboutissement de plusieurs années d'enquête visant d'importants trafiquants de drogues aux Etats-Unis et démontrent que l'influence et le pouvoir ne protègent pas ceux qui s'engagent dans des activités illégales", affirme le communiqué du Trésor américain.
Tareck El Assami, 42 ans, l'un des dirigeants les plus influents du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), au pouvoir depuis 1999, a été nommé à la vice-présidence du pays en janvier.
El Aissami était le successeur potentiel de Nicolas Maduro. Celui qui était vu jusqu'alors comme le successeur probable du président vénézuélien Nicolas Maduro, avait auparavant été gouverneur de l'Etat d'Aragua, considéré comme l'un des plus violents du pays. Il a aussi été ministre de la Justice durant quatre ans à partir de 2008 sous la présidence d'Hugo Chavez, aujourd'hui décédé.
Ces sanctions contre le numéro deux du pays vont encore envenimer les relations entre Washington et Caracas qui se sont tendues après l'arrivée au pouvoir en 1999 de Chavez, devenu célèbre pour ses diatribes anti-américaines.
Il aurait facilité la livraison de drogues au Venezuela. Le Trésor américain affirme que le vice-président a "facilité la livraison de drogues au Venezuela" par le biais de son contrôle des décollages d'avions d'une base aérienne vénézuélienne, ainsi que de son contrôle des ports.
Il "a reçu des paiements pour avoir facilité la livraison de cargaisons de drogues appartenant au réseau vénézuélien de Walid Makled Garcia", ajoute le Trésor américain. "Le message (...) n'est pas politique ou économique. Il s'agit (de la lutte contre) le trafic de drogue international", a expliqué un haut responsable américain à des journalistes.