Le Tribunal suprême de justice (TSJ) du Venezuela a annoncé mardi qu'il limitait les pouvoirs du Parlement, dominé par l'opposition antichaviste depuis le début de l'année. Le Parlement ne peut contrôler que l'exécutif et perd son droit de contrôle sur le pouvoir judiciaire, électoral et citoyen, selon le TSJ. Après cette décision, le Parlement ne peut plus révoquer les magistrats du TSJ.
Bataille institutionnelle entre le Parlement et le pouvoir chaviste. Le TSJ, la plus haute autorité judiciaire du pays, est un acteur-clé de la bataille institutionnelle qui s'est ouverte entre le Parlement d'opposition et le pouvoir chaviste, du nom du défunt ex-président Hugo Chavez (1999-2013). Les nominations de juges y sont d'autant plus sensibles. Or, le Parlement, lorsqu'il était encore contrôlé par les chavistes, avait nommé fin décembre 34 nouveaux juges (13 titulaires et 21 suppléants) au sein du TSJ. Une fois arrivée aux manettes de l'Assemblée début janvier, l'opposition avait mis en place une commission pour enquêter sur ces nominations. Elle devait rendre ses conclusions mardi...
Le climat politique est tendu au Venezuela depuis la victoire historique, le 6 décembre dernier, de l'opposition aux élections législatives, les joutes verbales et polémiques se multipliant entre le gouvernement chaviste et le Parlement d'opposition. L'opposition a décidé ces jours-ci d'accélérer la procédure pour faire partir le président socialiste Nicolas Maduro, après l'instauration de l'état d'urgence économique dans ce pays asphyxié par la chute des cours du pétrole.