Trente et un étudiants arrêtés jeudi au Venezuela lors d'une manifestation contre le président Nicolas Maduro ont été libérés dimanche, a annoncé le directeur de l'ONG Foro Pénal, Me Alfredo Romero, avocat.
Des arrestations déclarées nulles. "Liberté totale pour les étudiants. Le juge a frappé d'une nullité totale leur arrestation", a indiqué Me Romero sur Twitter, depuis le palais de justice à Caracas. Sept autres étudiants arrêtés jeudi avaient été libérés dès vendredi avait déclaré cet avocat.
"Liberté totale pour nos camarades, comme cela aurait toujours dû être le cas. Nous sommes en train de prouver au pays qu'il s'agit d'une lutte de résistance et ensemble nous allons construire un Venezuela différent", a plaidé Daniel Ascanio, un leader étudiant, en larmes, sur le réseau social Périscope, alors qu'il attendait la libération de ses amis, avec des dizaines d'autres personnes.
Une vague de manifestations violentes. Ces étudiants avaient été arrêtés jeudi dans une banque où ils s'étaient réfugiés après que leur manifestation avait été dispersée par les forces de l'ordre à coups de gaz lacrymogènes et de chevrotines. Depuis le début des manifestations contre le régime du président Maduro, début avril, 89 personnes ont été tuées et plus de mille ont été blessées, selon le Parquet, et plus de 3.500 ont été interpellées selon Foro Penal.
Le pape appel à la paix. Dans une déclaration à la fin de la prière de l'Angelus sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape a appelé dimanche à mettre un terme aux violences au Venezuela et dit penser aux familles des victimes de la vague de protestation qui touche le pays depuis trois mois. "J'appelle à la fin de la violence et à une solution pacifique et démocratique de la crise", a déclaré le pape. "J'assure de mes prières ce pays bien-aimé et j'exprime ma proximité aux familles qui ont perdu leurs enfants dans les rues".