Jeudi, l'Union européenne a dénoncé les nouvelles tensions au Venezuela. Elle a par ailleurs réclamé une "enquête exhaustive" sur l'attaque d'un drone, lors d'un défilé militaire samedi dernier à Caracas.
"L'Union européenne rejette toute forme de violence". Le Président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accusé le chef de l'opposition Julio Borges, en exil en Colombie, d'avoir voulu l'assassiner, et la Cour suprême vénézuélienne a ordonné son arrestation. Julio Borges, ancien président du Parlement vénézuélien, a estimé qu'il s'agissait une mise en scène pour justifier les attaques contre l'opposition.
"Les derniers événements ont encore aggravé les tensions au Venezuela", a déploré la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans une déclaration publiée à Bruxelles. "L'Union européenne rejette toute forme de violence et attend qu'une enquête exhaustive et transparente sur l'attaque du drone samedi pour établir les faits, dans le plein respect de l'Etat de droit et des droits de l'homme", a ajouté Maja Kocijancic.
Un "retour à la normalité constitutionnelle". L'UE souhaite une "solution négociée, démocratique et pacifique aux multiples crises qui affectent le pays" et considère que c'est "la seule voie à suivre", a insisté la porte-parole de Maja Kocijancic. "Cela doit englober le retour à la normalité constitutionnelle, le rétablissement du processus démocratique et de l'État de droit, le respect des droits et libertés fondamentaux, la libération de tous les prisonniers politiques et la satisfaction des besoins humanitaires urgents de la population", a-t-elle souligné.