L'ambassade française à Caracas reste ouverte aux membres du gouvernement vénézuélien et aux opposants pour tenter d'avancer dans la résolution de la crise qui paralyse le pays.
Emmanuel Macron a adressé une lettre à son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro. L'objectif ? Tenter une médiation entre le pouvoir et l'opposition dans un pays qui traverse actuellement une grave crise politique et économique, en marge de l'installation d'une nouvelle Assemblée constituante.
Macron en médiateur. La lettre écrite de la main d'Emmanuel Macron a été envoyée le 5 juillet à Nicolas Maduro. Dans cette missive : un message très politique. "Nous sommes disponibles pour faciliter les négociations par la voie du dialogue", écrit le président français à Nicolas Maduro. Le président français se pose en médiateur car la France est considérée par le régime vénézuélien comme un partenaire fiable, un ami, précise l'ambassadeur français à Caracas, Romain Nadal. "Ils se sentent écoutés, ils ont confiance en nous." Ce que veut apporter Emmanuel Macron à ce pays en crise, c'est son expertise, une méthode de résolution des conflits.
L'ambassade de France ouverte. Tous les jours, le président français consulte des notes rédigées par l'ambassadeur à Caracas et envoyées à Paris au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Dans ces fiches sont précisées les avancées de cette médiation. Depuis plusieurs semaines, l'ambassade à Caracas reste ouverte tous les jours. Elle est un lieu de rencontres, de dialogues, entre les membres du gouvernement vénézuélien, des manifestants, des ONG. La médiation avance pas à pas même si pour le moment, toutes les tentatives de sortie de crise, qu'elles viennent d'Espagne ou même du pape en personne, sont restées vaines.