Le président vénézuélien Nicolas Maduro a menacé jeudi le président du Parlement Julio Borges, seule institution contrôlée par l'opposition, d'une sévère punition après sa tournée auprès de plusieurs dirigeants européens. "Cela m'est égal ce que dit (la chancelière allemande Angela) Merkel ou la reine d'Angleterre, au Venezuela il faut la justice. Ici on ne dirige pas l'Etat depuis Londres, ni depuis Madrid, ni depuis Washington (...). Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, mais au Venezuela il faut une justice sévère", a-t-il lancé devant les membres de l'Assemblée constituante.
"Personne n'est intouchable." Critiquant la tournée de Julio Borges en France, Espagne, Allemagne et au Royaume-Uni, qui s'est achevée jeudi, Nicolas Maduro a exigé qu'il soit jugé pour "trahison à la patrie", un délit puni par 20 à 30 ans de prison. "Ici personne n'est intouchable, que les impérialistes du nord (les Etats-Unis, ndlr) et de l'Europe le sachent. J'attends une réponse de la justice pour la paix, la souveraineté, et non l'impunité", a déclaré le dirigeant socialiste, confronté à une vague de contestation.
Julio Borges a été reçu par le président français Emmanuel Macron lundi, par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy mardi, et par Angela Merkel mercredi, avant de s'entretenir jeudi avec la Première ministre britannique Theresa May.