Le président vénézuélien Nicolas Maduro a promis jeudi de faire valider par référendum la nouvelle Constitution, proposée pour apaiser l'opinion après deux mois de violentes manifestations demandant sa démission.
La démocratie menacée ? Le président socialiste s'est engagé la semaine dernière à mettre en place cet été une assemblée constituante chargée de réécrire la Constitution. L'opposition, et même des membres de son propre Parti socialiste ont critiqué ce projet de super-assemblée composée pour moitié de personnalités désignées, jugé contraire aux principes démocratiques. Luisa Ortega, procureure à la tête du ministère public, a estimé que convoquer sans plébiscite une constituante, comme l'avait fait en 1999 le prédécesseur de Maduro, Hugo Chavez, menaçait d'"éliminer" la démocratie.
L'agenda n'est pas connu. "La nouvelle constitution fera l'objet d'un référendum consultatif pour que ce soit le peuple qui dise s'il est d'accord ou non avec la nouvelle constitution renforcée", a annoncé Maduro à la télévision nationale. Si l'élection de l'Assemblée constituante est prévue pour fin juillet, la date du référendum susceptible d'engager le mandat de Maduro reste pour le moment inconnue. Les manifestations contre le gouvernement se sont poursuivies cette semaine. Un magistrat a été abattu mercredi soir à proximité d'un barrage dans une rue de la capitale, Caracas.