Les États-Unis ont exprimé mardi leur "profonde inquiétude" après l'incarcération de deux chefs de l'opposition au Venezuela, considérée comme une "nouvelle preuve de l'autoritarisme du régime" de Nicolas Maduro. L'arrestation de Leopoldo Lopez, fondateur du parti Voluntad Popular (Volonté populaire, droite), et du maire de Caracas Antonio Ledezma, qui étaient assignés à résidence après avoir déjà été emprisonnés, est "un autre pas dans la mauvaise direction pour le Venezuela", a déclaré sur Twitter un haut responsable du département d'État américain, Francisco Palmieri.
EEUU profundamente preocupado por arrestos de @LeopoldoLopez y @alcaldeledezma–otro paso en dirección equivocada para #Venezuela (1/2)
— Francisco Palmieri (@WHAAsstSecty) 1 août 2017
La Cour suprême a accusé les deux opposants d'avoir cherché à s'enfuir et de ne pas avoir respecté leurs "conditions de détention" à domicile leur interdisant tout "prosélytisme politique". Tous deux avaient appelé à ne pas participer à l'élection dimanche dernier d'une toute puissante Assemblée constituante, un scrutin marqué par des violences qui ont fait dix morts.
Des sanctions économiques exceptionnelles. Washington avait déjà traité lundi Nicolas Maduro de "dictateur", lui imposant personnellement des sanctions au lendemain de l'élection jugée "illégitime" de cette Constituante à la main du régime. Ces sanctions comportent un "gel" de "tous les avoirs" que possèderait le président vénézuélien aux États-Unis. L'administration américaine a souligné que le président socialiste était seulement le quatrième chef d'État étranger en exercice à être ainsi sanctionné par Washington, après le Syrien Bachar al-Assad, le Nord-Coréen Kim Jong-Un et le Zimbabwéen Robert Mugabe.