L'ONG Provea a annoncé qu'un journaliste du quotidien français Le Monde a été refoulé mercredi à son arrivée à Caracas, les autorités vénézuéliennes invoquant une absence de visa de travail.
Le journaliste n'aurait pas reçu de réponses à ses demandes de visas. "Le gouvernement a refusé d'accréditer le journaliste du Monde Paulo Paranagua et l'a expulsé du pays", a indiqué l'organisation vénézuélienne non gouvernementale sur son compte Twitter.
Gobierno vzlano impide ingreso al país de periodista de @lemondefrpic.twitter.com/bwnuS1QMPY
— PROVEA (@_Provea) 29 juin 2017
Le coordinateur général de l'ONG, Rafael Uzcátegui, a indiqué que Paulo Paranagua, de nationalité brésilienne, avait tenté de demander un permis de travail avant de se rendre à Caracas, mais "il n'a pas reçu de réponse" à ses différentes demandes, selon lui.
"Liste noire". Rafael Uzcátegui estime que le reporter est sur une "liste noire" des autorités qui ont "criminalisé son travail de journaliste" à la suite de précédents reportages effectués au Venezuela.
L'ONG affirme que Paulo Paranagua a indiqué bien se porter en embarquant sur un avion d'Iberia, dont elle n'a pas précisé la destination. Les vols de la compagnie au départ de Caracas ont habituellement pour destination Madrid.
Plusieurs correspondants étrangers déjà expulsés. Les journalistes étrangers doivent demander, auprès du ministère de la Communication et de l'Information, une autorisation afin de travailler dans le pays. Le gouvernement a déjà arrêté et expulsé plusieurs correspondants étrangers.
Mardi à Caracas, des centaines de reporters vénézuéliens ont manifesté afin de dénoncer, à l'occasion de la Journée du journaliste, les agressions dont ils sont victimes de la part des forces de l'ordre, depuis le 1er avril.
400 journalistes agressés lors des manifestations selon la profession. Selon des représentants de la profession, près de 400 reporters ont été agressés depuis le début des manifestations. La plupart de ces agressions sont le fait de militaires et de policiers, selon eux.