Un navire-hôpital militaire chinois est arrivé samedi au Venezuela pour apporter une assistance médicale gratuite durant une semaine dans un pays en pleine crise économique et sanitaire.
500 lits, 35 unités de soins intensifs et 12 salles d'opérations. "Ils vont recevoir des patients pendant toute la semaine", a déclaré à la presse le ministre de la Défense vénézuélien, le général Vladimir Padrino, peu après l'arrivée du He Ping Fang Zhou, "L'Arche de Paix", à La Guaira, un port à environ 40 km de Caracas. Le navire de 178 mètres est équipé de 500 lits, 35 unités de soins intensifs et 12 salles d'opérations. L'équipage a été accueilli par des danses typiques vénézuéliennes. "Nous accueillons dans notre patrie bien aimée le navire-hôpital de l'armée chinoise, l'Arche de la Paix", a salué sur Twitter le président vénézuélien Nicolas Maduro.
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"Ainsi se fait la diplomatie, par des actions concrètes de coopération et non au son des tambours de la guerre, de l'interventionnisme et de l'ingérence", a ajouté le général Padrino, en référence aux accusations récurrentes des autorités vénézuéliennes à l'encontre des Etats-Unis, qui fomenteraient une intervention militaire contre Caracas.
Une "crise humanitaire". L'arrivée du navire chinois intervient à un moment où la crise économique pèse lourdement sur le secteur de la santé, en butte à une pénurie de 85% des médicaments et 80% du matériel médico-chirurgical, selon la Fédération pharmaceutique et l'Observatoire vénézuélien de la santé. Les ONG parlent d'une "crise humanitaire", terme que réfute le gouvernement. "Nous allons effectuer des opérations conjointes dans les domaines de la santé et de la culture (...). Cette mission sera couronnée de succès", a affirmé le commandant du navire chinois, le contre-amiral Guan Bailin, au côté du ministre de la Défense vénézuélien.
La Chine, l'un des principaux alliés du Venezuela. La semaine passée, Nicolas Maduro a rencontré à Pékin son homologue chinois Xi Jinping. A son retour à Caracas, le président vénézuélien a annoncé un accord pour porter à un million de barils/jour les exportations de pétrole vers la Chine, pour un investissement de 5 milliards de dollars. En 2017, Caracas a envoyé une moyenne de 700.000 barils par jour vers la Chine, selon des estimations d'experts. Pékin est un des principaux alliés et créancier du Venezuela, qui a reçu quelque 62 milliards de dollars de prêts du géant asiatique au cours des dix dernières années, principalement en échange de pétrole.
Le Venezuela possède les plus importantes réserves de pétrole au monde et le secteur pétrolier lui fournit 96% de ses revenus. Toutefois, sa production a fortement chuté, de 3,2 millions de barils par jour à 1,4 millions durant la dernière décennie.