Un policier vénézuélien a été tué d'une balle dans la tête, jeudi, pendant une manifestation dans le cadre de la grève générale de 48 heures à laquelle avait appelé l'opposition, a annoncé vendredi le parquet. Le policier en uniforme a été tué dans la ville d'El Ejido, où un homme de 30 ans avait déjà péri la veille pendant une autre manifestation. Ce décès porte le nombre de morts à 8 pendant la grève générale, et à 113 depuis le début des manifestations au Venezuela en avril, selon le parquet.
Manifestation de l'opposition en dépit d'une interdiction. Après cette mobilisation de deux jours, les antichavistes (du nom d'Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013, dont Nicolas Maduro est l'héritier) ont appelé à bloquer les rues du pays jusqu'à l'élection prévue dimanche d'une Assemblée constituante contestée, dans un climat de vive inquiétude internationale et en dépit de l'interdiction du gouvernement de manifester. Jeudi, le ministre de l'Intérieur, le général Nestor Reverol, a prévenu que les contrevenants risquaient de cinq à dix ans de prison.
Un projet de Constituante controversé. Le président vénézuélien a tenté de désamorcer la crise en proposant un dialogue à ses adversaires avant l'élection, tout en confirmant sa volonté de mener à terme la modification de la Constitution. L'opposition, qui contrôle le Parlement élu, voit dans cette Constituante un moyen pour le président Maduro de se cramponner au pouvoir, de contourner le Parlement et d'éviter la présidentielle de fin 2018. Estimant le mode de désignation des candidats à la Constituante verrouillé et le type de scrutin trop favorable au chavisme, les antichavistes ont choisi de boycotter le processus électoral. Ils réclament le départ de Nicolas Maduro, dont le mandat s'achève en janvier 201