Viaduc effondré à Gênes : en quoi va consister l'enquête française ?

© Valery HACHE / AFP
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Guillaume Biet, édité par Anaïs Huet , modifié à
En parallèle de ses voisins italiens, la France a lancé une procédure judiciaire pour établir les responsabilités dans l'effondrement du viaduc de Gênes, qui a coûté la vie à 41 personnes dont quatre Français.

Alors que les recherches des disparus se poursuivent à Gênes dans les ruines du viaduc, le travail des enquêteurs italiens, lui aussi, continue pour éclaircir les circonstances de la catastrophe et établir d'éventuelles responsabilités. En France, le parquet de Paris a également ouvert une enquête pour "blessures involontaires" et "homicides involontaires", en raison de la présence de quatre ressortissants français parmi les victimes

Des enquêteurs spécialisés. L'enquête est confiée aux gendarmes spécialisés de la section de recherche de Paris. Ces officiers de police judiciaire sont experts dans ce genre d'investigations sensibles, y compris à l'étranger. Bien que la catastrophe soit survenue en dehors de nos frontières, la présence de victimes françaises justifie l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris, qui dispose d'un pôle de magistrats dédiés aux accidents collectifs.

L'Italie peut refuser la présence des enquêteurs français. Concrètement, les enquêteurs français vont prendre contact avec les policiers italiens, proposer leur service et leur assistance. Mais c'est bel et bien l'Italie qui décide. En cas de refus, les gendarmes n'iront pas à Gênes, et devront attendre que les Italiens veuillent bien leur transmettre les éléments de leur enquête.

Donner des réponses aux proches des victimes. Dans tous les cas, les militaires vont assurer la coordination avec leurs collègues des sections de recherches du sud de la France, qui procéderont aux vérifications et auditions auprès des familles des quatre victimes françaises. L'objectif de cette enquête est bien d'apporter des réponses aux proches des disparus, et de leur donner accès aux investigations italiennes.

En parallèle, le ministère de la Justice annonce avoir mis à leur disposition le réseau France Victimes pour les aider dans leur prise en charge et répondre à leurs besoins.