La société gérant le tronçon d'autoroute de Gênes, qui s'est écroulé mardi, a mis en avant mercredi le sérieux de sa surveillance de l'ouvrage, répondant aux attaques du gouvernement italien. La direction d'Autostrade per l'Italia (groupe Atlantia, contrôlé à 30% par la famille Benetton) a souligné dans un communiqué que le tronçon était analysé "à un rythme trimestriel en suivant les normes légales et avec des vérifications supplémentaires d'appareils hautement spécialisés".
Inspection et entretien. De plus, elle assure avoir eu recours à des organismes d'inspection mondialement reconnus pour évaluer l'état du viaduc. Autostrade per l'Italia ajoute que tous ces contrôles ont débouché sur des "garanties adéquates sur l'état de l'infrastructure". Ils ont aussi permis de déterminer des interventions d'entretien nécessaires, "approuvées par le ministère des Infrastructures et des Transports". La direction de la société précise en outre que "les structures techniques d'Autostrade per l'Italia sont en train de fournir aux institutions compétentes tout l'appui nécessaire pour déterminer les causes de l'événement tragique et pour la remise en état de l'autoroute le plus rapidement possible".
Un milliard d'euros d'investissements en 5 ans. Elle exprime aussi sa "douleur profonde" pour les victimes et sa "proximité" à leurs proches. Autostrade per l'Italia a également précisé dans la presse italienne que ses investissements en matériel de sécurité, d'entretien et de renforcement du réseau, s'étaient élevés à plus d'un milliard d'euros au cours des cinq dernières années. Mercredi, le ministre des Infrastructures et des Transports, Danilo Toninelli, a appelé les dirigeants de la société autoroutière à démissionner. Il a aussi annoncé avoir lancé une procédure en vue d'une éventuelle révocation des concessions de cette société qui gère près de la moitié des 6.000 km d'autoroute du pays.