Vingt ans après, un membre présumé de l'IRA reconnaît un attentat

James Corry a reconnu mercredi lors de son procès avoir participé un attentat à l'obus de mortier contre une base militaire britannique en Allemagne. © AFP
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avec AFP

Un ancien membre présumé de l'IRA a reconnu mercredi lors de son procès avoir participé un attentat à l'obus de mortier contre une base militaire britannique en Allemagne.

Plus de vingt ans après les faits, un ancien membre présumé de l'IRA a reconnu mercredi lors de son procès avoir participé un attentat à l'obus de mortier contre une base militaire britannique en Allemagne.
"L'accusé est passé aux aveux", a indiqué un porte-parole du tribunal d'Osnabrück, dans le nord du pays. Quinze journées d'audience sont prévues pour sa comparution.

Âgé de 48, James Corry, ainsi identifié par les médias irlandais, avait été interpellé en décembre à l'aéroport de Francfort. Il est accusé d'avoir perpétré un attentat dans la ville le 28 juin 1996, avec au moins quatre complices, contre la caserne britannique "Québec Barracks". Les trois obus de mortier tirés à l'époque n'avaient toutefois pas atteint leur cible. Personne n'avait été blessé et l'un des auteurs a déjà été condamné en 2003 par la justice allemande à six ans et demi de prison.

Montrer aux soldats britanniques "qu'ils ne seraient pas en paix". L'accusé, poursuivi pour tentative de meurtre pour le compte de l'Armée Républicaine Irlandaise (IRA), a expliqué dans une déclaration écrite lue par son avocat au tribunal avoir à l'époque aidé à monter le lance-d'obus, finalement actionné depuis l'intérieur d'un fourgon. Selon lui, l'objectif n'était pas de tuer le plus possible de soldats britanniques mais de leur montrer que même en dehors du Royaume-Uni ils ne seraient pas laissés en paix.

Il assure avoir pris ses distances avec la lutte armée. James Corry a assuré avoir depuis pris ses distances avec la lutte armée pour la cause de la réunification de l'Irlande. Il a refusé de désigner des complices. L'Irlande du Nord a été le théâtre pendant trois décennies (1969-1998) de violences qui ont fait 3.500 morts. Les accords de paix de 1998 ont conduit au partage du pouvoir entre protestants unionistes, partisans du maintien de la région au sein du Royaume-Uni, et catholiques nationalistes.