Attentat de Moscou : Vladimir Poutine dit que l'attaque près de Moscou a été commise par «des islamistes radicaux»

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Caroline Baudry avec AFP// Crédits : MIKHAIL METZEL / POOL / AFP , modifié à

Le président de la Russie, Vladimir Poutine, a annoncé, ce lundi, que l'attaque près de Moscou a été commise par "des islamistes radicaux". Le chef du Kremlin déclare aussi que les assaillants fuyaient vers l'Ukraine et veut savoir. "pourquoi"

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé lundi que l'attentat de vendredi contre une salle de concert près de Moscou , revendiqué par le groupe Etat islamique, avait été commis par "des islamistes radicaux" qui selon lui ont tenté de fuir vers l'Ukraine. "Nous savons que (ce) crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles", a-t-il déclaré lors d'une réunion gouvernementale, évoquant ce lien pour la première fois, trois jours après la revendication de l'attaque par l'EI. "Nous savons qui a commis cette atrocité contre la Russie et son peuple. Ce qui nous intéresse, c'est le commanditaire", a-t-il ajouté.

L'Ukraine toujours accusée

Il a ensuite répété que les assaillants, après l'attaque qui a fait au moins 139 morts, selon un nouveau bilan, avaient tenté de fuir vers le territoire ukrainien avant d'être arrêtés. "Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? Ceux qui soutiennent le régime de Kiev ne veulent pas être des complices de la terreur et des soutiens du terrorisme, mais beaucoup de questions se posent", a dit le président russe.

Ce week-end, Vladimir Poutine et ses puissants services de sécurité, le FSB, n'avaient pas mentionné d'implication jihadiste, évoquant de concert une piste ukrainienne qui a été vivement démentie par Kiev et les Occidentaux. Lundi soir, M. Poutine a néanmoins à nouveau sous-entendu que l'attaque pourrait avoir un lien avec Kiev et ses soutiens. "Immédiatement, on se demande à qui cela profite? Cette atrocité peut être un nouvel épisode de la série de tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays à travers le régime néonazi de Kiev", a-t-il affirmé. "Et les nazis, c'est bien connu, n'ont jamais dédaigné utiliser les méthodes les plus sales et les plus inhumaines pour atteindre leurs objectifs", a-t-il déclaré.

Depuis l'attaque de vendredi, sept suspects ont été placés en détention provisoire et la majorité a visiblement été torturée. Au moins deux seraient originaires du Tadjikistan, ancienne république soviétique à majorité musulmane, aujourd’hui vivier de djihadistes pour l’Etat Islamique.