Le président russe Vladimir Poutine s'entretiendra mercredi au Kremlin avec le dirigeant syrien Bachar al-Assad, a annoncé mardi la présidence russe dans un communiqué. "Seront évoquées les questions d'actualité concernant le développement de la coopération russo-syrienne dans les sphères politique, économique, commerciale et humanitaire, ainsi que les perspectives du règlement coordonné de la situation en Syrie et autour du pays", a indiqué le Kremlin.
Bachar al-Assad est arrivé mardi soir à Moscou "pour une visite officielle au cours de laquelle il s'entretiendra avec le président russe Vladimir Poutine", selon un communiqué de la présidence syrienne. Bachar al-Assad, "accompagné par une importante délégation ministérielle", a été reçu par Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du président Poutine et vice-ministre des Affaires étrangères, a ajouté la présidence. La dernière visite publique du président syrien à Moscou remonte à septembre 2021, lors de laquelle il s'était entretenu avec Vladimir Poutine.
Le journal progouvernemental Al-Watan, qui cite le journal russe Vedomosti, a indiqué mardi que les deux présidents devraient discuter notamment de "la normalisation entre Damas et Ankara", dans laquelle la Russie joue le rôle de médiateur. Une réunion tripartite a eu lieu en décembre à Moscou entre les ministres turc, syrien et russe de la Défense, la première depuis 2011.
La solidité du couple Moscou-Damas
Les relations sont rompues depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, quand la Turquie a pris le parti des groupes rebelles opposés à Damas. La Russie, allié principal de Damas, a de son côté a apporté un soutien militaire décisif à l'armée syrienne dans le conflit. Le journal, citant la même source, estime que "les développements actuels concernant les relations syro-arabes" devraient également être abordées.
Le président syrien a été isolé sur le plan diplomatique depuis la répression en 2011 d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Mais depuis le séisme du 6 février qui a fait des dizaines de milliers de morts en Turquie et en Syrie, des pays arabes ont intensifié leurs contacts et envoyé de l'aide à Damas, qui pourrait profiter du drame pour sortir de son isolement diplomatique, selon les experts.